Départ pour une Patrouille

Peu après s'être levée et préparée, sans oublier le passage obligé par le réfectoire pour prendre son petit déjeuner, Lucia avait rejoint le hall et apprît la tâche qui lui serait incombée aujourd'hui. Et une fois encore, cela fut une mission de patrouille en ville, rien de bien méchant. Mais, cette fois ci le lieu n'était autre que la Basse ville, endroits plein de souvenirs pour les vétérans de la grande guerre, qui avaient installé le QG de la Résistance dans ses sous sols, où les Archadiens ne descendaient que très rarement. C'est donc d'un pas décidé et plutôt jovial que la jeune femme avait rejoint le Grand hall, où elle devrait retrouver les autres soldats de la patroulle. Chose qui pouvait s'avérer délicate, puisque tous les soldats se ressemblaient de loin avec leurs armures. Mais, finalement, les trouver fut assez rapides, puisqu'ils ne manquèrent pas de se plaindre de leur lieu de patrouille, et sans doute du fait qu'il ne fasse qu'une simple inspection. C'est donc en soupirant, et se montrant un peu froide, bien qu'elle n'en paraissait pas, que Lucia les avait sermoner gentillement.
Au premier coup d'oeil, et à la première impression, elle se demanda si ces deux là n'étaient pas des novices qui ne demandaient qu'à se battre.Mais, le rôle d'un soldat ne s'arrêtait pas là, et c'était bien la raison pour laquelle Lucia avait choisi ce corps de métier. De plus, elle avait prit l'armée de terre,bien qu'on puisse y voir le corps d'armée de base, envoyé en combat pour servir de chair à canon, ce n'était pas ce point de vue là, qui avait attiré la jeune femme.

En effet, un soldat de l'armée de terre est en contact permanent avec les civils, que se soit pendant une bataille, où il doit en protéger, ou bien pendant ses simples patrouilles pour maintenir la paix, et répondre à leurs appels à l'aide quand les personnes la demandait. C'est pourquoi une simple patrouille n'était jamais la même d'une journée à l'autre, même si le tracet venait à être identique. Le soldat pouvait s'arrêter cinq minutes pour discuter avec tel ou tel passant, de tout et de rien, venir en aide à des personnes en difficultés, quelqu'elles soient. Tout cela rendait le travail d'un soldat gratifiant, ne se limitant pas simplement à tuer d'autres gens, choses que Lucia appréciait le moins dira t on, mais qu'elle n'hésiterait pas à faire pour défendre son pays et ses habitants qu'elle aime tant.

C'est avec tout cela qu'elle passa à côté des soldats, à pas lent, se dirigeant vers la grande porte Elle pouvait ainsi donner, que malgré son allure, elle pouvait être pressée, ce qui n'était pas le cas, mais elle ne comptait pas non plus poiroter des heures dans le Grand Hall du Palais royal pour tenter de grapiller quelques minutes de patrouille, alors qu'elle préférait largement côtoyer les gens dans une ville qu'elle avait apprît à connaître sur le bout des doigts depuis les années qu'elle y vivait. Elle se tourna alors vers les deux soldats, qui semblaient toujours ronchonner un peu, malgré le fait qu'ils ne savaient toujours pas quoi répondre à Lucia. Etaient ils intimidés par la jeune femme ? Ses propos les avaient ils fait tant réfléchir qu'ils y pensaient encore et restaient muet ? Ou encore de nombreuses autres explications possibles à leur silence.

"Bon, c'est fini de traîner. Vous faites aussi parti de la patrouille je vous rappele."

Dit elle d'un ton toujours aussi neutre, un regard tout aussi inexpressif sur son joli visage. Sa main gauche toujours posée sur le pommeau de son épée, pour qu'elle ait un appui, Lucia leur tourna de nouveau le dos, et se remit calmement en route, ne tardant pas à savoir que ceux ci l'avait finalement rejoint à grande enjambées, avant de se caler sur son rythme, un peu derrière elle, un de chaque côté. Rythme que la jeune femme entendait très clairement à cause des bottes métalliques, équipement standard des soldats en plus du reste de leur armure, qui les faisaient entendre par tout le monde d'assez loin. En comparaison, Lucia ne faisait pas de bruit, car elle était en tenue personnelle, et bien plus légère, quoi que tout aussi résistante, voir plus. C'est ainsi que petit à petit, Lucia et les soldats de la patrouille se dirigeaient vers la sortie du palais pour aller prendre l'une des nombreuses portes d'accès à la Basse ville de Raba,astre.